L’alopécie séborrhéique est une chute de cheveux précoce qui touche généralement les hommes jeunes (elle se produit entre 20 et 30 ans). Elle affecte principalement la région frontale et le vertex. Comme le suggère le nom de cette affection, elle est liée à une production de sébum en excès qui provoque ou accélère la chute des cheveux.
Les symptômes qui accompagnent l’alopécie séborrhéique sont l’irritation, la douleur du cuir chevelu et les pellicules grasses qui se desquament. 


 


L’activité excessive des glandes sébacées est causée par des déséquilibre hormonaux ou par une enzyme, la 5-alpha réductase, qui transforme la testostérone en dihydrotestostérone (DHT). La quantité de ces enzymes transformatrices, et le nombre de récepteurs qui capturent les androgènes (testostérone) présents sur le cuir chevelu, varient selon les cas et influencent la quantité de sébum produit.
La sévérité avec laquelle se manifeste l’alopécie séborrhéique dépend de la distribution des enzymes et des récepteurs sur le cuir chevelu. 

Chez les hommes, comme chez les femmes, les niveaux de 5-alpha réductase dans les follicules de la zone temporale, frontale ou sur le vertex sont plus élevés que dans la région pariétale et occipitale. La différence provient du nombre de récepteurs dans les follicules, beaucoup plus faible chez les femmes que chez les hommes, ce qui implique que les femmes soient moins sujettes à la séborrhée et aux cheveux gras.
Néanmoins, chez les femmes ce défaut peut se produire et il est, en général, lié à des troubles hormonaux ou digestifs. C’est pourquoi, quand on observe une chute de cheveu accompagnée de séborrhée, il n’est pas facile de comprendre jusqu’à quel point la DHT est la cause commune de ces deux phénomènes. Il n’est également pas facile de comprendre à quel point, à son tour, l’excès de sébum devient une cause significative de la chute des cheveux en raison de sa capacité à obturer les follicules pileux et à altérer la croissance des cheveux.

En pratique, cela se traduit par des cas d’alopécie androgénétique qui se superposent et qui coexistent avec une alopécie séborrhéique. Les constituants du sébum (cholestérol, triglycérides, acides gras libres, squalène et sphingosine) causent une acidification du pH et par conséquent une perturbation du métabolisme et du renouvellement des cellules cutanées. De plus, des niveaux anormaux de sphingosine, un aminoalcool qui contrôle la prolifération bactérienne, aggravent la situation et conduisent à une dermatite séborrhéique.

Une autre cause de cette pathologie semble liée aux champignons du genre Malassezia, en particulier le Malassezia furfur (précédemment connu sous le nom de Pityrosporum ovale) et le Malassezia globosa, présents en quantité notable dans les zones affectées par la séborrhée. Cependant, aucune relation spécifique avec ce champignon n’a encore été prouvée.
Dans les zones affectées, on peut observer une augmentation de la multiplication cellulaire. La production de sébum n’augmente pas mais sa composition change, au point d’irriter le cuir chevelu. De plus, les cheveux peuvent devenir frisés, emmêlés non-uniformes et surtout très huileux.
Cet état peut également affecter le visage (près du nez, la bouche et les sourcils) et le pavillon de l’oreille.

Les traitements trichologiques visant à éliminer l’excès de sébum en utilisant leurs propriétés désinfectantes et de régénération constituent la base des soins. Le laser à basse fréquence, avec ses propriétés désinfectantes et antibactériennes s’avère, lui aussi, très utile. Il permet de revitaliser le cuir chevelu, ce qui soutient l’activité métabolique des follicules capillaires et des bulbes. Bien qu’il comporte un risque d’effets secondaires, le Finastéride peut être utilisé comme thérapie médicamenteuse.