Avant de qualifier une alopécie de psychogène, il est nécessaire d’exclure la calvitie areata et l’alopécie androgénétique. Ce n’est pas un diagnostic simple et ces maladies peuvent coexister. Plusieurs études ont mis en cause l’hypothalamus et l’hypophyse dans la réaction biologique au stress qui conduit à la production dans le sang d’hormones corticotropes. Ces dernières affectent les cellules impliquées dans la formation et la nourriture des cheveux, les cellules qui produisent du sébum, les kératinocytes, les fibroblastes et les cellules immunitaires. Cette réaction conduit à une hypersécrétion de sébum qui, souvent, se transforme en dermatite séborrhéique ou en trichodynie (douleur au niveau du cuir chevelu), en particulier au sommet du crane ou, encore, produit une inflammation périfolliculaire (rougeurs autour de la zone des cheveux). Tous ces symptômes peuvent aussi apparaître dans les deux types de chute de cheveux mentionnés ci-dessus. A la différence de la calvitie areata, qui se produit généralement par zones, l’alopécie liée au stress provoque chez les femmes un éclaircissement diffus des cheveux, plus marqué près du vertex, sans recul de la ligne des cheveux. Chez les hommes, en plus de l’éclaircissement général, la maladie provoque aussi un recul de la ligne des cheveux. Il est évident que le meilleur soin est l’élimination du stress, mais ceci est particulièrement difficile, en particulier chez les individus qui souffrent d’alopécie psychogène, car ce sont des gens qui ont largement tendance à avoir des difficultés à se relaxer. Il peut s’avérer difficile d’éliminer la cause de leur stress et même une approche psychothérapique peut prendre beaucoup de temps, sans jamais garantir une élimination complète de ce stress. Il est évident que le traitement nécessite cohérence et persévérance. La thérapie consiste en l’usage de Minoxidil, de Finastéride et de laser, qui n’élimineront pas la cause, mais constitueront une aide valable pour contrecarrer les effets du stress.